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Plateforme aéroportuaire
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Aéroport horizon 2030
Ambition renouvelée
pour la plateforme aéroportuaire
Pour affûter son plan de vol, l’aéroport de Nîmes mise sur trois moteurs : le trafic passagers, le pôle entreprises et la filière d’excellence « Sécurité civile et gestion des risques ». Focus sur cet équipement stratégique du territoire, dont Nîmes Métropole a demandé le transfert de propriété à l’État.
Situé à dix minutes à peine de Nîmes, sur Garons, la plateforme aéroportuaire est un atout structurant du territoire, une carte maîtresse de son rayonnement et de son développement depuis un demi-siècle. Avec une triple dimension : elle bénéficie des retombées économiques du trafic passager, de la présence d’un pôle d’entreprises aéronautiques et de la base française des avions et hélicoptères de la Sécurité́ civile.
Engagée dans la gestion de l’aéroport depuis 2006 et seule aux manettes depuis 2018, Nîmes Métropole veut désormais maîtriser pleinement la stratégie de développement de la plateforme : en juillet dernier, ses élus ont ainsi voté la demande de transfert de la propriété de l’aéroport à l’État. La réponse de ce dernier est attendue au premier trimestre 2023. Développement de la filière touristique, création d’une filière industrielle… Décryptage des ambitions à moyen terme concernant cette infrastructure stratégique.
Nourrir l'ambition touristique
Après l’épreuve Covid qui a lourdement pénalisé le secteur aérien, l’aéroport de Nîmes a signé son redécollage en 2022 avec le lancement de deux lignes aériennes européennes, vers Dublin en Irlande et Édimbourg en Ecosse. Les taux de remplissage des avions ont été particulièrement positifs, notamment l’été. Ces deux nouvelles lignes ont rejoint sur le plan de vol celles de Charleroi, Londres, Fez et Marrakech.
Edeis, délégataire de l’Agglomération en charge de l’exploitation de l’aéroport, s’est engagé auprès de Nîmes Métropole sur un objectif de 400 000 passagers au terme du contrat 2022-2027, dont quelques 235 000 passagers avant Covid.
Renforcer l'implantation d'entreprises
A ce jour, les hangars et bâtiments de la plateforme sont occupés par une vingtaine d’entreprises aéroindustrielles telles Sabena Technics, spécialiste de la maintenance et du stockage d’avions, ou Avdev, prestataire du secteur de la défense.
Nîmes Métropole travaille sur l’augmentation de l’offre de foncier et d’immobilier en bord des pistes. Une étude a identifié un potentiel de 50 000 m2 de terrain pour de nouveaux hangars.
L’ambition est grande : doubler les emplois à l’horizon 2030 via la création d’une filière économique et industrielle d’excellence liée à la résilience et à la Sécurité civile.
De premiers atterrissages vont avoir lieu ce premier trimestre 2023 dans des bureaux existants : deux écoles privées françaises vont ouvrir des centres de formation (au pilotage d’avion d’affaires ou de ligne, maintenance aéronautique et personnel navigant). Leurs équipes vont former globalement une centaine d’élèves, logés sur place, gage d’une jolie animation sur le site.
Nîmes Métropole soutient ces deux arrivées via des aides aux loyers (la première année). Des projets à plus long terme portent sur la création d’activités d’industrielles et de recherche liées aux avions hybrides et à la filière des bombardiers d’eau.
Développer la filière "Sécurité civile et gestion des risques"
La présence du groupement des hélicoptères et de la base nationale avions font de la plateforme aéroportuaire de Nîmes la référence de la lutte contre les feux de forêts. Ceci lui vaut de recevoir tous les deux ans le rendez-vous international de référence : l’« Aerial Fire Fighting ».
La filière prend de l’importance : piloté par la France et impliquant sept pays européens, le projet Nemausus de préfiguration d’un Centre d’expertise européen sur les feux de forêts à Nîmes doit rendre sa copie fin avril 2023.
L’Agglo appuie l’envol de cette filière d’excellence avec le futur centre d’accélération de l’innovation B46, le premier en Europe fléché sur l’aéronautique et la gestion des risques.
Crédit photo Cabinet Pascual Architecte
En cours d’aménagement dans un bâtiment de l’ancienne base aéronavale, il pourra héberger dans ses 900 m2 des dizaines de chercheurs, formateurs start-up.., à partir de la fin 2023. Pour recueillir les projets d’installation de start-up, un appel à candidatures sera mené en 2023 avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley.
Franck Proust, président de Nîmes Métropole |
Caractéristiques de la plateforme
L’aéroport de Nîmes accueille plus de 750 emplois aéronautiques civils et 2 000 militaires.
Il dispose des équipements de pistes dignes des plus grands aéroports internationaux :
- Une emprise au sol de 322 ha.
- Une piste de 2 440 x 45 m ouverte 24h/24h.
- Des aires de stationnement aéronautique de 25 000 m².
- 34 000 m2 de hangars.
- Une aérogare pouvant accueillir plus de 700 000 passagers/an.
- Plusieurs lignes vers Charleroi, Londres, Dublin, Edimbourg, Fez et Marrakech.
Localisation : à proximité de l’actiparc de Mitra, directement desservie par l’échangeur autoroutier Nîmes-Garons.
Entreprises sur la plateforme : Sabena technics, AVDEF – Aviation Défense Service…
L’écosystème aéroportuaire en chiffres
- Retombées économiques : avant la crise Covid, la plateforme générait plus de 119 M€ et 900 emplois directs, dont un tiers lié à l’activité civile, un tiers au pôle économique et un tiers à la base de Sécurité civile.
- Trafic passagers : 232 089 passagers en 2019 avant Covid. 71 458 passagers en 2021 (+ 22,3% par rapport à 2020). Ambition 2026 : 400 000 passagers.
- Sécurité civile : 9 346 mouvements d’avions et hélicoptères enregistrés en 2021 (+ 8%).
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